Fidèle à son engagement en faveur des droits des femmes, l’association la Ligue des Droits des Femmes au Tchad a lancé officiellement ce lundi 25 novembre la campagne de ses 16 jours d’activisme. Une campagne annuelle, initiée en 1991 par des activistes lors de l’inauguration de l’Institut international pour le leadership des femmes, qui vise à prendre conscience et faire des plaidoyers sur la violence faites aux femmes partout dans le monde. Avec l’appui de l’Ambassade des Pays-Bas, la Ligue au Tchad entend mener cette campagne avec de nombreuses activités au programme.
Au Tchad, la Ligue Tchadienne des Droits des Femmes qui milite pour le droit des femmes est toujours au rendez-vous. Pour l’organisation, au Tchad, la violence basée sur le genre, et spécifique celle à l’égard des femmes est de plus en plus accentuée, ceci à cause du système basé sur le patriarcal. Pourtant il existe des lois, des textes juridiques, tous en faveur de la protection du droit des femmes, mais leur applicabilité dans la pratique demeure floue.
La Ligue Tchadienne des droits des femmes au Tchad estime que des efforts doivent se mutualiser avec que les violences basées sur les genres cessent. Pour la présidente de la Ligue Epiphanie Dionrang : ” La violence basée sur le genre n’est pas un problème individuel, mais un problème structurel et systémique,” se désole-t-elle.
Dans son allocution lors du lancement de cette campagne, la Présidente de la Ligue Tchadienne des droits des femmes a fait un état des lieux. Pour elle, de janvier à ce jour, la Ligue a enregistré 224 cas de violences dont 15 cas de mariages précoces, 20 cas de viols, 75 cas de violences conjugales, 25 cas de harcèlement, 25 cas de déni de ressources, d’opportunités et de services, 22 cas de féminicide, 42 cas d’agressions sexuelles, sans oublier le cas de cyber-harcèlement.
Ces statistiques montrent l’importance de la prise de conscience et d’une approche structurelle pour faire évoluer la situation.
Informaticien de formation à HEC TCHAD, il a été infographiste puis chargé de l’édition aux Editions Sao (une maison d’édition de livre) pendant 5 ans (jusqu’à 2015). Activiste bloggeur. Jeune ambassadeur de UNFPA Chad. Membre à Youth Council (US Embassy Chad). Chargé des affaires culturelles à l’association Tchad Plus, qui l’ont conduit à effectuer quelques voyages en Tunisie, en Indonésie, au Sénégal. Très touché par les questions liées aux droits humains, il a tout laissé pour se consacrer aux études de droit en 2015 (faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de N’djamena).